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La géothermie, comment ça marche ?


Géothermie
Sofath ©
La géothermie, comment ça marche ?



A l’échelle d’une maison particulière, c’est une autre géothermie, dite à très basse énergie, qui est utilisée. Elle consiste, soit à capter la chaleur de nappes phréatiques peu profondes (et on parle alors d’aquathermie), soit à capter la chaleur du sol sec, là encore à moins de 100 mètres de profondeur, dans une couche superficielle du sol (c’est cette technique que l’on appelle par abus de langage "géothermie").

A moins de 100 mètres de profondeur, le sol a une température de 10 à 14°C, ce qui ne permet pas une utilisation de la chaleur par un échange simple. "C’est pour cela qu’on ne parle pas de chaleur, mais d’énergie", précise Marc Palomarès, directeur technique de RYB Terra, l’un des leaders français en matière de géothermie. 


Se chauffer grâce à l’énergie de la Terre 
L’énergie du sol est donc captée par un fluide caloporteur circulant dans des tuyaux ou sondes enterrés. Le fluide circule jusqu’à une pompe à chaleur (PAC), indispensable pour transformer les calories en chaleur effective. La PAC, enfin, est reliée à un système de chauffage basse température, comme un plancher chauffant ou des radiateurs, et très souvent à un ballon d’eau chaude sanitaire ou à un chauffe-eau.

"L’énergie du sol est renouvelée par le soleil et par le ruissellement de l’eau, qui a une forte capacité calorifique", explique Marc Palomarès. Elle est donc quasi inépuisable, et une installation bien dimensionnée peut fournir l’énergie suffisante pour chauffer une maison individuelle. 
























Chauffage par géothermie : captage horizontal


L’installation géothermique la plus connue est en fait géosolaire. Elle consiste à enterrer, à une faible profondeur (entre 0,8 et 1,2 m), une tuyauterie qui serpente à l’horizontale sur une surface variable. La nature du sol importe peu, et le terrain peut être légèrement en pente. 

"On conseille d’installer les tubes sur une surface 1,5 à 2 fois plus importante que la surface totale à chauffer", remarque Marc Palomarès. Il précise cependant que cette valeur varie notamment en fonction du niveau d’isolation de la maison. "La PAC est choisie en fonction des besoins en puissance de l’habitation, puis la dimension du réseau est définie en conséquence", détaille-t-il. 

Le captage horizontal a un débit d’extraction spécifique de 10 à 40 W par mètre carré de surface au sol, c’est-à-dire que l’on peut extraire jusqu’à 40 W d’énergie d’un seul mètre carré de sol. "Cette valeur est variable en fonction du type de sol : plus il est saturé en eau, plus le débit d’extraction est important", note Marc Palomarès. La dimension de l’installation en dépendra également.

Le conseil du pro :

Dans l’idéal, le terrain sous lequel le réseau est enterré doit être exposé au soleil, et ne doit pas être étanche, afin de favoriser le renouvellement de l’énergie du sol. On pourra malgré tout y planter un potager, mais attention aux arbres et leurs racines !


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